samedi 14 mai 2011

Stuck Inside of Mobile with the Memphis Blues Again

Le 11 janvier 2008, un peu plus d’un mois après mon arrivée au Cg, une chanson résonne dans ma tête. J’en écris à plusieurs reprises le titre sur mon cahier :

Stuck inside of Mobile with the Memphis blues again
Stuck inside of Mobile with the Memphis blues again
Stuck inside of Mobile with the Memphis blues again

Les mots s’enchâssent et se battent pour échapper à leur place. Les consonnes résonnent, les voyelles coulent. Les syllabes remuent, se secouent et donnent vie à la frustration lancinante de leur auteur.

Pourquoi vais-je en garder la rythmique un mois durant ? Quel est mon Mobile et de quel Memphis me langui-je ?

Le 30 janvier, le même enchainement conclue la page de droite, dans un style contenu et appuyé. Le 16 février, il encadre la page de gauche de part et d’autre du texte. Le 19, il s’insinue en haut à droite, en minuscules épaisses. Et le 20, les mots éclatent sur une page entière, se mêlent, absorbent leur propres lettres, confondent les styles, crient posément leur mélodie. Le 6 mars, ils réapparaissent une dernière fois, essorés, coincés au milieu de la page.

Que s’est-il passé depuis ? Je ne me souviens plus très bien. C’était il y a 3 ans. Juin 2011 arrive et je sais que je ne serais plus coincé à Mobile à encore regretter Memphis.

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