mardi 19 juillet 2011

Babioles, baba-cools et baignade

Si un jour vous allez en Arkansas, passez par Eureka Springs. Il arrive souvent qu'on ne sache pas bien comment juger au premier abord ce qu'on voit... Le mauvais goût n'est jamais très loin aux États Unis, il semblerait.

Ici, les bâtiments et les rues datent bien de la fin du XIXeme. On a l'impression d'y être, bâtiments de briques ou de bois avec balcons, fioritures en tout genre, façon saloon. La ville est construite à flanc de colline, très boisée, dans la région des monts Ozark. Le bas de la ville est en creux dans une vallée. Pour une fois, les rues sont sinueuses, on peut s'y perdre. Il y a même une placette avec fontaine, sous les arbres. Les devantures des boutiques regorgent de babioles, fripes, souvenirs en tout genre, le tout dans une ambiance simili rococo du plus bel effet. Le lieu est connu et fréquenté des touristes. Mais quand même, ca fonctionne. Il y a un truc.


On y est arrivé dimanche soir. Les rues étaient désertes. Dans la lumière des lanternes et des guirlandes de noël (!) des balcons et poutrelles se réfléchissait le fatras d'objets brillants, colorés, protéiformes des vitrines (ésotériques, touristiques, alternatives, arty, religieuses, de sous-vêtements extravagants). Aux balcons des bâtiments flottaient des drapeaux - américains bien-sûr, mais aussi gay-arc-en-ciel, fleuris - des colliers de perles en plastoc, des carillons... On se serait cru dans un décor de cabaret vaudou.

On s'est finalement retrouvé à boire d'excellentes bières (décidément, serait-ce le critère cache ?) au bar de Chris, un grand gaillard barbu, cheveux longs, chemises et bermuda à carreaux, un brun baba cool, qui nous a servi sa viande fumée home made. Et offert les bières et un digestif !

Je m'y attendais, mais il est toujours étonnant de voir se côtoyer de façon si proche cul-bénis lobotomisés et baba cool alternatifs peace and love. Ma préférence va évidement aux seconds et à un trait de caractère qui semble faire défaut aux autres : le second degrés ! Et ça fait du bien de voir qu'au pays où Jésus aime tout le monde, il y a aussi des gens qui se moquent bien de l'amour de ce type et qui préfèrent se marrer !

Chris nous a aussi donné un sacré bon conseil. Nous qui voulions faire une pause d'une journée, nous nous sommes retrouvés à Beaver Lake, à nous baigner sur les bords rocheux de forêts parfumées de pins et de chênes, dans un endroit solitaire toute la fin d'après midi. Quel pied sous cette chaleur !

Nous reprenons aujourd'hui la route, direction l'Oklahoma, avec la perspective emprunter si nous la trouvons la route 66. Pour d'autres lieux farfelus, espérons !

4 commentaires:

  1. Que dire de plus ? De la balle, encore ? Pensez surtout a gouter une Mothership, si vous etes dans le coin !

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  2. c'est génial de pouvoir suivre votre periple . que d'émotions et une pointe de jalousie!!!!! les rencontres diverses et variées sont la cerise sur le gâteau mais quel gâteau!!! lol ENJOY and seize the days et prenez des tonnes de photos mentales take care

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  3. bon alors si je suis bien, vous venez de quitter le Tennessee non ?
    regardez-moi dans les yeux tous les deux et dites-moi que vous n'y êtes pour rien

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  4. Non, par contre on a rencontre un ecureuil, on l'a appelé régis, qu'on a rendu completement accro aux chips. Le pauvre, il nous lâchait plus !

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